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Embarquement au Laos
5 mars 2008

Phnom Penh (Cambodge), mercredi 5 mars 2008

4000 îles sur le Mékong

   Quand nous quittons Champasak le jeudi 28 février, c’est pour nous rendre à Si Phan Don (traduire «Les 4000 îles») tout près de la frontière cambodgienne.

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   Pour cela, nous devons d’abord rejoindre la grand-route en sawngthaew en commençant par traverser le Mékong en bac. Il y a bien du monde à l’embarcadère malgré l’heure matinale. Le bac est rempli à craquer de bus et de sawngthaews, eux-mêmes très chargés. Sur la rive, des marchandes ambulantes affluent pour embarquer et proposer des soupes et du riz gluant.

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   Après avoir changé de sawngthaew et voyagé sur des sacs de riz, des légumes et toute une batterie de cuisine, nous arrivons à l’embarcadère pour les 4000 îles. C’est à cet endroit que le Mékong atteint sa plus grande largeur, s’étendant sur plus de 10 kilomètres. Au milieu, une multitude d’îlots s’étirent paresseusement, du simple caillou émergeant à peine à des îles de plusieurs kilomètres de long.  Il y a quelques années, des guesthouses rudimentaires ont été bâties sur certaines d’entre elles et maintenant, ces îles sont littéralement entourées de bungalows sur pilotis pourvus d’une terrasse et de hamacs.

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   Une fois rendus à Don Det, une de ces îles, nous choisissons soigneusement notre lieu de villégiature en fonction de la vue et nous accordons un peu de repos. Il y a pire comme panorama pour faire la sieste ou bouquiner tranquillement !

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   La relaxation dans le hamac est, vous l’aurez compris, l’activité principale de Don Det. Elle suffit parfaitement à nos voisins du bungalow d’à côté qui passent leurs journées à fumer des pétards sur leur terrasse, comme beaucoup de touristes à Don Det. Ca n’est pas très compliqué de trouver de la marijuana par ici. Pour notre part, nous préférons être un peu plus actifs et apprécier pleinement le hamac (mais sans le pétard) après avoir fait autre chose.

   Le vendredi, nous louons donc des vélos pour la journée. Florence, qui n’aime toujours pas ça, commence pourtant à s’habituer et râle de moins en moins. Il faut dire que les chemins de terre et de pierres n’autorisent pas la circulation des voitures et qu’on ne rencontre que des deux-roues, autant dire que c’est plutôt tranquille.

   Comme d’habitude, dès qu’on s’éloigne un peu du lieu où se concentrent les bars et les guesthouses, on se retrouve tous seuls. Enfin, presque, on croise quand même d’étranges équipages...

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   Naturellement, on rencontre aussi des temples et quand ils ont besoin d’un coup de peinture, les moines mettent la main à la pâte. Nous avons pu observer au cours de notre voyage au Laos que les activités des moines ne sont pas seulement spirituelles : jardinage, construction de wat, réparation de toit... Ils n’arrêtent pas !

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   En fin de journée, c’est tout le monde à l’eau. Douche et lessive sont de rigueur.

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   Pour varier les plaisirs, nous réservons un tour de kayak pour la journée du lendemain. Il n’est pas prudent de partir seuls, le Mékong présente plusieurs chutes d’eau dans le coin et il vaut mieux savoir où et quand s’arrêter. Nous nous joignons donc à un groupe. Le début de la balade est tranquille, l’eau est très calme et tout est paisible.

   Nous nous arrêtons en amont de jolies chutes que nous passons sur la terre ferme et nous reprenons les kayaks un peu plus bas. Cette fois, l’eau est plus agitée et notre guide n’est pas très encourageant. Quand on lui demande de nous conseiller, il nous répond, et c’est pas une blague: «Une fois que vous aurez chaviré, levez bien les pieds pour éviter de vous blesser» ou « Ça serait mieux si vous aviez de meilleurs gilets de sauvetage»!

    C’est vrai que le rapide est assez impressionnant mais malgré ce défaitisme et forts de notre expérience ardèchoise (et pas seulement dans le rosé), nous le passons sans problème. Nous n’avons pas de photo de nous mais voici ceux qui nous ont précédés en pleine action.

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   Le souci de la vérité nous oblige toutefois à dire que nous avons effectivement chaviré un peu plus loin avant même d’entrer dans le rapide suivant. Quelques bains (volontaires) dans le Mékong plus tard, nous arrivons à la frontière lao-cambodgienne matérialisée par deux cahutes sur un îlot au milieu du fleuve. Dans le secteur, des dauphins à grosse tête ronde s’ébatent tranquillement et les pêcheurs s’activent, euh, activement...

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   Après les dauphins de l’Amazone en Bolivie, nous aurons aperçu les dauphins du Mékong, c’est quand même pas mal !

   C’est ensuite pour nous la fin de la balade en kayak, nous accostons et allons admirer les chutes de Khone Phapheng, les plus puissantes d’Asie du sud-est. C’est curieux, il faut toujours accoler un superlatif à des chutes d’eau. Ce sont forcément les plus larges de l’hémisphère, les plus étendues du département, les plus hautes qui font face au nord sur le méridien...
   Bon, il faut reconnaître que celles-ci sont jolies et on se dit qu’elles doivent être encore plus impressionnantes en saison des pluies. 

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   Après les avoir photographiées, nous regagnons Don Det en minibus puis en bateau-taxi.

   Le dimanche matin, nous nous apprêtons à quitter le Laos. A part les touristes qui veulent rejoindre le Cambodge depuis Si Phan Don, personne n’emprunte ce point frontière et les moyens de transports publics sont inexistants. Nous réservons donc par une agence un billet combiné jusqu’à Phnom Penh.

   Dans ce genre de cas, tout peut être très bien organisé comme ça l’était en Thaïlande, ou pas du tout. Cette fois-ci, nous relevons franchement de la dernière catégorie. Après avoir regagné la terre ferme, nous prenons un minibus pour nous rendre à la frontière mais il n’y a pas assez de place pour tout le monde. Après un retard conséquent pendant lequel les organisateurs masquent leur manque de solutions en vérifiant nos billets à plusieurs reprises, deux touristes rejoignent finalement le poste frontière en moto-taxi.

   Nous faisons la queue au bureau d’immigration laotienne, si on peut qualifier ainsi une barraque de quatre planches perdue au milieu de rien.

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   Pour tamponner nos passeports, les douaniers réclament deux dollars par personne. Quand on leur demande pourquoi, ils ne se fatiguent même pas à inventer une raison, ils planquent le passeport, croisent les bras et attendent la monnaie. Il n’y a pas d’autre choix que d’allonger la somme demandée. Quatre cents mètres plus loin, à l’immigration cambodgienne, on remet ça. Cette fois-ci, le «service d’immigration» coûte un dollar, sans doute pour payer l’encre des tampons et ça n’est pas négociable. Nous payons donc le dollar et nous attendons une bonne heure que tout le monde soit passé et qu’on nous embarque dans le minibus cambodgien.
   Nous ne nous doutons pas que nous sommes loin d’être arrivés à Phnom Penh, mais ceci est une autre histoire...

Photos Laos - Retour accueil - Livre d'or

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