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Embarquement au Laos

8 mars 2008

Siem Reap (Cambodge), samedi 8 mars 2008

Bilan

   Après pas loin de quatre semaines au Laos, le bilan est assez mitigé. C’est la partie de notre voyage que nous avons le moins préféré jusqu’à présent. Les premiers jours dans le nord-ouest du pays, où nous avons fait un trek mémorable, nous ont beaucoup plu mais la suite a été décevante.

   Il faut dire que la météo ne nous a pas aidés à apprécier Nong Khiaw et sa région. Les nuages bas et un froid de canard inhabituel pour le Laos nous ont empêchés de voir les paysages paraît-il somptueux du nord-est.

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   Et c’est également là que nous avons compris que le Laos était devenu très touristique, contrairement à ce que nous attendions. Même en nous éloignant des itinéraires les plus courus, nous étions accompagnés d’une floppée d’autres back-packers et nous avons eu, un peu comme en Thaïlande, la fâcheuse impression de nous retrouver dans des sortes de ghettos à touristes. Quand on loge dans un village de 200 habitants sans attrait touristique majeur, à part venir saisir l’ambiance, et que chaque maison fait soit restaurant soit guesthouse, il y a un souci.

   D’autre part, si le calme et la tranquilité du pays nous ont charmés au départ, arrivés à Vientiane, nous en avions un peu raz-le-bol. Nous aimons beaucoup nous promener au hasard des rues dans les villes que nous visitons pour regarder l’animation et nous faire une idée de la vie des gens. Malheureusement, ici, ça frôlait souvent l’animation zéro. Il faut dire que nous avons placé la barre un peu haut après deux mois dans la frénésie des villes indiennes !

   Bref, nous avons eu par moment et pour la première fois dans notre voyage, l’impression de nous ennuyer. Oh, nous avons eu largement de quoi nous occuper entre messages à écrire pour le blog (nous sommes toujours en retard en Asie), photos à trier ou bouquins à lire, pas de souci. Mais côté visites, ça a souvent tourné court. Même le charme de Luang Prabang, pourtant loué par la plupart des voyageurs, nous a un peu échappé.

   Du coup, nous nous sommes bien sûr demandés si nous en avions assez de voyager... Mais, non (surtout maintenant que nous sommes à Angkor), c’était plus le pays qui posait problème.

   Nous avons malgré tout persévéré au Laos : nous aurions pu revenir en Thaïlande directement après Vientiane et changer nos plans. Nous avons bien fait car l’extrême sud et les 4000 îles nous ont beaucoup plu. Enfin un endroit qui nous a enthousiasmés ici !

   Notre souvenir de ce voyage au Laos évoluera peut-être avec le temps. Nous avons par exemple été frappé par le manque de développement du pays. Quelle que soit la région, en s’éloignant à peine des centres des villes, quand il y en a, on voit les mêmes maisons très sommaires en bois ou en bambou sur pilotis. C’est quelque chose de marquant auquel nous repenserons peut-être souvent de retour en France...

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   Dans un registre plus anecdotique, nous avons aussi été amusés par les marques laissées par la France dans le pays.

   Beaucoup d’enseignes d’administration ou de magasins dans les rues sont écrites en français : poste, restaurants, banques, telecom, ministères... Et certains logos ne nous sont pas totalement étrangers.

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   La baguette est très appréciée au Laos. On trouve dans toutes les villes des stands de rue qui préparent d’excellents sandwiches pour trois fois rien.

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   Le bibendum Michelin est là aussi. Ca n’est évidemment pas surprenant car l’entreprise vend des pneus dans le monde entier mais nous avons bien aimé l’affiche avec le bibendum, qui, mains jointes, fait le salut laotien.

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   Ce qui nous a le plus étonnés, c’est la passion des gens pour un sport bien de chez nous, la pétanque, pardon, la «petang». Dans toutes les villes, voire dans tous les villages, on trouve de véritables boulodromes où les joueurs font des parties enflammées. Alors, ça prend ou ça prend pas ?

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   Côté nourriture, nous n’avons pas adoré ce qui nous a été proposé : ça manquait un peu de variété mais il est vrai qu’après l’Inde et la Thaïlande, on devient difficile. Finalement, c’est pendant le trek à Luang Nam Tha que nous avons le mieux mangé. Ce sont surtout deux boissons laotiennes qui nous ont marqués.

   D’abord l’excellente beerlao, que nous vous conseillons si vous en trouvez près de chez vous.

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   Puis le café lao: ici, au moins, tout le bon café produit ne part pas à l’exportation donc Clément a pu boire du vrai café, pas de l’instantané. Il est fait très fort, très noir et la particularité la plus surprenante, c’est l’ajout de lait concentré sucré (le vrai lait est trop cher) dans le fond du verre avant de le servir. Ça donne une boisson trop sucrée mais comme le goût du café est très fort, ça l’adoucit un peu. Avant de touiller, voici à quoi ressemble le verre :

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   Au niveau des chambres d’hôtels, nous avons vu quelques petites choses marrantes.

   Nous avons bien aimé la salle de bains avec vue directe sur la rivière depuis la douche et presque depuis les toilettes. Rassurez-vous, le mur monte suffisament haut pour nous protéger du regard des voisins !

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   Curieusement, nous avons trouvé la même moustiquaire rose dans beaucoup de nos logements. Cette couleur fait-elle fuir les insectes ?

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   A Pakse, notre lit était très drôle: notre matelas dépassait très largement en largeur mais, pas de souci, un renfort en bois soutenu par une équerre avait été monté.

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   Enfin, à Don Det, il fallait être un peu bricoleur pour pouvoir prendre sa douche. Le robinet était cassé mais la clé de 8 était fournie !

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   Voilà, nous en avons terminé avec le Laos. Prochaine étape, le Cambodge: nous savons que nous trouverons encore un paquet de touristes à Angkor mais au moins, le site le vaut bien !

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5 mars 2008

Phnom Penh (Cambodge), mercredi 5 mars 2008

4000 îles sur le Mékong

   Quand nous quittons Champasak le jeudi 28 février, c’est pour nous rendre à Si Phan Don (traduire «Les 4000 îles») tout près de la frontière cambodgienne.

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   Pour cela, nous devons d’abord rejoindre la grand-route en sawngthaew en commençant par traverser le Mékong en bac. Il y a bien du monde à l’embarcadère malgré l’heure matinale. Le bac est rempli à craquer de bus et de sawngthaews, eux-mêmes très chargés. Sur la rive, des marchandes ambulantes affluent pour embarquer et proposer des soupes et du riz gluant.

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   Après avoir changé de sawngthaew et voyagé sur des sacs de riz, des légumes et toute une batterie de cuisine, nous arrivons à l’embarcadère pour les 4000 îles. C’est à cet endroit que le Mékong atteint sa plus grande largeur, s’étendant sur plus de 10 kilomètres. Au milieu, une multitude d’îlots s’étirent paresseusement, du simple caillou émergeant à peine à des îles de plusieurs kilomètres de long.  Il y a quelques années, des guesthouses rudimentaires ont été bâties sur certaines d’entre elles et maintenant, ces îles sont littéralement entourées de bungalows sur pilotis pourvus d’une terrasse et de hamacs.

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   Une fois rendus à Don Det, une de ces îles, nous choisissons soigneusement notre lieu de villégiature en fonction de la vue et nous accordons un peu de repos. Il y a pire comme panorama pour faire la sieste ou bouquiner tranquillement !

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   La relaxation dans le hamac est, vous l’aurez compris, l’activité principale de Don Det. Elle suffit parfaitement à nos voisins du bungalow d’à côté qui passent leurs journées à fumer des pétards sur leur terrasse, comme beaucoup de touristes à Don Det. Ca n’est pas très compliqué de trouver de la marijuana par ici. Pour notre part, nous préférons être un peu plus actifs et apprécier pleinement le hamac (mais sans le pétard) après avoir fait autre chose.

   Le vendredi, nous louons donc des vélos pour la journée. Florence, qui n’aime toujours pas ça, commence pourtant à s’habituer et râle de moins en moins. Il faut dire que les chemins de terre et de pierres n’autorisent pas la circulation des voitures et qu’on ne rencontre que des deux-roues, autant dire que c’est plutôt tranquille.

   Comme d’habitude, dès qu’on s’éloigne un peu du lieu où se concentrent les bars et les guesthouses, on se retrouve tous seuls. Enfin, presque, on croise quand même d’étranges équipages...

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   Naturellement, on rencontre aussi des temples et quand ils ont besoin d’un coup de peinture, les moines mettent la main à la pâte. Nous avons pu observer au cours de notre voyage au Laos que les activités des moines ne sont pas seulement spirituelles : jardinage, construction de wat, réparation de toit... Ils n’arrêtent pas !

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   En fin de journée, c’est tout le monde à l’eau. Douche et lessive sont de rigueur.

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   Pour varier les plaisirs, nous réservons un tour de kayak pour la journée du lendemain. Il n’est pas prudent de partir seuls, le Mékong présente plusieurs chutes d’eau dans le coin et il vaut mieux savoir où et quand s’arrêter. Nous nous joignons donc à un groupe. Le début de la balade est tranquille, l’eau est très calme et tout est paisible.

   Nous nous arrêtons en amont de jolies chutes que nous passons sur la terre ferme et nous reprenons les kayaks un peu plus bas. Cette fois, l’eau est plus agitée et notre guide n’est pas très encourageant. Quand on lui demande de nous conseiller, il nous répond, et c’est pas une blague: «Une fois que vous aurez chaviré, levez bien les pieds pour éviter de vous blesser» ou « Ça serait mieux si vous aviez de meilleurs gilets de sauvetage»!

    C’est vrai que le rapide est assez impressionnant mais malgré ce défaitisme et forts de notre expérience ardèchoise (et pas seulement dans le rosé), nous le passons sans problème. Nous n’avons pas de photo de nous mais voici ceux qui nous ont précédés en pleine action.

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   Le souci de la vérité nous oblige toutefois à dire que nous avons effectivement chaviré un peu plus loin avant même d’entrer dans le rapide suivant. Quelques bains (volontaires) dans le Mékong plus tard, nous arrivons à la frontière lao-cambodgienne matérialisée par deux cahutes sur un îlot au milieu du fleuve. Dans le secteur, des dauphins à grosse tête ronde s’ébatent tranquillement et les pêcheurs s’activent, euh, activement...

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   Après les dauphins de l’Amazone en Bolivie, nous aurons aperçu les dauphins du Mékong, c’est quand même pas mal !

   C’est ensuite pour nous la fin de la balade en kayak, nous accostons et allons admirer les chutes de Khone Phapheng, les plus puissantes d’Asie du sud-est. C’est curieux, il faut toujours accoler un superlatif à des chutes d’eau. Ce sont forcément les plus larges de l’hémisphère, les plus étendues du département, les plus hautes qui font face au nord sur le méridien...
   Bon, il faut reconnaître que celles-ci sont jolies et on se dit qu’elles doivent être encore plus impressionnantes en saison des pluies. 

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   Après les avoir photographiées, nous regagnons Don Det en minibus puis en bateau-taxi.

   Le dimanche matin, nous nous apprêtons à quitter le Laos. A part les touristes qui veulent rejoindre le Cambodge depuis Si Phan Don, personne n’emprunte ce point frontière et les moyens de transports publics sont inexistants. Nous réservons donc par une agence un billet combiné jusqu’à Phnom Penh.

   Dans ce genre de cas, tout peut être très bien organisé comme ça l’était en Thaïlande, ou pas du tout. Cette fois-ci, nous relevons franchement de la dernière catégorie. Après avoir regagné la terre ferme, nous prenons un minibus pour nous rendre à la frontière mais il n’y a pas assez de place pour tout le monde. Après un retard conséquent pendant lequel les organisateurs masquent leur manque de solutions en vérifiant nos billets à plusieurs reprises, deux touristes rejoignent finalement le poste frontière en moto-taxi.

   Nous faisons la queue au bureau d’immigration laotienne, si on peut qualifier ainsi une barraque de quatre planches perdue au milieu de rien.

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   Pour tamponner nos passeports, les douaniers réclament deux dollars par personne. Quand on leur demande pourquoi, ils ne se fatiguent même pas à inventer une raison, ils planquent le passeport, croisent les bras et attendent la monnaie. Il n’y a pas d’autre choix que d’allonger la somme demandée. Quatre cents mètres plus loin, à l’immigration cambodgienne, on remet ça. Cette fois-ci, le «service d’immigration» coûte un dollar, sans doute pour payer l’encre des tampons et ça n’est pas négociable. Nous payons donc le dollar et nous attendons une bonne heure que tout le monde soit passé et qu’on nous embarque dans le minibus cambodgien.
   Nous ne nous doutons pas que nous sommes loin d’être arrivés à Phnom Penh, mais ceci est une autre histoire...

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4 mars 2008

Phnom Penh (Cambodge), mardi 4 mars 2008

Direction le sud du Laos

   Comme nous en avons l’habitude depuis le début de notre voyage, nous prenons un bus de nuit le samedi 23 février pour nous rendre à Pakse dans le sud du Laos.

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   Que ce soit en Amérique latine ou en Asie, nous avons vu tous les conforts possibles et imaginables pour nos trajets de nuit, du magnifique bus flambant neuf en Argentine au vieux truc où l’on ne peut même pas abaisser les sièges au Népal. Mais cette fois nous avons la surprise de tomber sur une nouvelle catégorie: le bus parfait de loin ! Notre car est équipé de couchettes qui paraissent extrêmement confortables vues de l’extérieur. Lits doubles d’un côté pour les couples et lits simples de l’autre, ça semble très bien. Malheureusement en venant nous installer, nous constatons que les dimensions des couchettes laissent à désirer. Il aurait fallu faire trente centimètres de moins pour que Clément puisse entièrement allonger les jambes !

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   Nous tentons donc de dormir tant bien que mal sur le côté, mais le lit n’est pas si large... Bref nous arrivons bien fatigués à Pakse vers 6h30. Les moines, eux, sont déjà réveillés depuis au moins deux heures et parcourent la ville pour récolter leur riz gluant quotidien.

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   Nous décidons de commencer notre séjour à Pakse par une petite sieste dans notre chambre d’hôtel. Trois ou quatre heures plus tard nous sortons bien plus en forme pour découvrir la ville.

   Bon, il faut bien avouer qu’il n’y a pas grand chose à voir ici. Tout est très calme comme souvent au Laos et nous sommes dimanche donc ça n’arrange rien. La cité est entourée d’eau mais le plus joli dans tout ça, ce sont les gros nuages noirs qui recouvrent les montagnes un peu plus à l’est.

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   Pleuvra, pleuvra pas ? L’avenir nous le dira mais nous espérons quand même trouver du beau temps dans le sud. En y réfléchissant, nous n’avons eu un franc soleil qu’à Luang Nam Tha, au début de notre séjour, puis à Vientiane. Ca serait bien de finir le Laos sur une bonne note côté météo.

   Nous réservons un tour organisé d’une journée pour le lendemain afin de se promener et effectuer une petite rando sur le plateau de Bolaven (non ça n’est pas en Bretagne), situé à un trentaine de kilomètres de Pakse. Pour bien faire il aurait fallu louer une moto et partir par nous-mêmes sur le plateau pendant deux ou trois jours mais nous n’en avons pas le temps. Nous préférons garder des journées supplémentaires pour le Cambodge et le Vietnam.

   En fin d’après-midi, comme nous en avons pris l’habitude depuis Luang Prabang, c’est beerlao devant le coucher du soleil sur le Mékong. C’est une façon très sympa de finir la journée mais ça montre aussi peut-être que nous ne débordons pas d’activité au Laos !

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   Le lendemain, nous montons au plateau dans un beau mini-bus climatisé. Au programme : visite chez un producteur de café (la culture principale par ici), marche de deux heures pour voir plusieurs chutes d’eau, petit tour au marché du bled du coin (parfaitement inutile mais il faut bien occuper les touristes jusqu’à 17h) et deux autres cascades situées à trois quarts d’heure de voiture pour finir .

   La partie la plus intéressante de la journée est le petit trek. Nous traversons plusieurs propriétés où les fruits des caféiers séchent au soleil. On est encore loin de l’expresso.

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   Nous marchons ensuite dans une forêt très dense avant de nous approcher des premières cascades de la journée. Nous sommes au milieu de la saison sèche donc il y a moins d’eau mais ça le fait quand même.

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   Nous avons droit à une grosse averse mais heureusement pour nous nous sommes déjà remontés dans le mini-bus pour rejoindre les jolies petites chutes d’eau finales.

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   Le mardi 26 nous descendons un peu plus au sud. Nous nous installons dans le village de Champasak près duquel se trouvent les ruines khmères de Wat Phu, peut-être le site archéologique le plus important du Laos. Cela nous fait une petite mise en jambes avant d’aller voir Angkor au Cambodge.

   Les temples sont construits sur plusieurs niveaux au pied d’une montagne sacrée. Au premier niveau, une allée bordée de lingams mène à deux premiers temples qui se font face.

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   Puis de magnifiques escaliers bordés de frangipaniers permettent d’accéder au sanctuaire principal. Les escaliers et les arbres se ressemblent beaucoup: les marches et les vieux troncs ridés sont tordus par le temps. Mais de belles fleurs blanches nous permettent quand même de sentir le parfum envoûtant du frangipanier. La montée, bien que rude est très agréable dans ces conditions.

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   Arrivés en haut, nous pouvons admirer les nombreuses statues finement ciselées qui ornent le temple. La religion des Khmers était largement inspirée de l’hindouisme. Nous reconnaissons certains dieux croisés en Inde et au Népal même si la représentation est quelque peu différente.

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   La visite terminée, nous remontons dans le side-car de notre moto-taxi pour revenir vers le village.

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   Le mercredi nous partons explorer Don Daeng. C’est une île sur le Mékong juste en face de Champasak. Un bateau nous y dépose et nous cherchons la guest-house de la communauté pour louer des vélos pour la journée. Nous trouvons bien le lieu et les vélos mais il n’y a personne pour s’occuper de nous. Nous attendons un peu, essayons de demander aux quelques personnes qui passent sur le chemin si quelqu’un va arriver mais nous n’obtenons pas de réponse, aucun ne parlant anglais. Finalement, comme les vélos ne sont pas attachés, nous en prenons deux et nous partons : on verra bien en revenant si quelqu’un veut nous faire payer. C’est comme ça au Laos, c’est cool, les gens ne sont pas stressés...

   Un beau soleil nous accompagne enfin pendant toute la journée. Il n’y a rien de spécial à voir sur l’île, on se promène juste en regardant les activités quotidiennes des habitants. Nous sommes les seuls touristes présents et vue la réaction des enfants (omniprésents), ils ne doivent pas en voir très souvent. Ca fait du bien de se retrouver loin du circuit classique.

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   En cette saison, l’île est bordée de longues plages de sable blanc. Les buffles s’y promènent tranquillement, prenant un bain de temps en temps quand la température devient trop étouffante.

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   Les chemins sont en terre, la faible circulation se limite aux deux roues, les gens nous saluent et nous sourient : nous passons une très agréable journée. Au déjeuner nous mangeons une soupe, de toute façon c’est ça ou rien: nous aurons mangé beaucoup de soupes au Laos ! La petite cahute où nous nous arrêtons est très représentative des restaurants de base laotiens. Caisses de beerlao sur le sol, rouleau de papier toilette sur la table en guise de serviette, plein de sauces et d’herbes différentes à disposition, au mur le calendrier beerlao où de jolies jeunes filles en tenue traditionnelle sourient... Voilà l’ambiance.

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   Les maisons sur l’île, également, sont conformes à celles que nous avons rencontées dans les zones rurales (autant dire presque partout).

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   L’arrivée de l’électricité est très récente, moins de trois mois peut-être, mais les paraboles ont déjà fleuri dans beaucoup de jardins. Nous voyons souvent des groupes de personnes regroupées devant la télé. Le must ? Les séries thaïlandaises débiles ! C’est peut-être un peu présomptueux de notre part de les qualifier ainsi, après tout nous ne pouvons pas juger de la qualité des dialogues mais les images parlent d’elles-mêmes.

   En milieu d’après-midi nous ramenons les vélos. Une femme nous accueille et pas de chance pour nous, la location est deux fois plus chère ici qu’à Champasak ! Nous protestons mais il aurait été bien sûr plus facile de négocier les tarifs avant de prendre les vélos. Comme de toute façon le prix reste dérisoire, nous n’insistons pas trop et reprenons un bateau pour Champasak et passons une dernière nuit sur place. Le lendemain matin, nous continuons notre descente vers le sud et le Cambodge.

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25 février 2008

Pakse, lundi 25 février 2008

Le calme de Vientiane

   Après trois heures de voyage dans un bus rempli de touristes, nous arrivons à Vientiane le mardi 19 en fin d’après-midi.

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   Comme toujours, nous cherchons tout de suite à nous installer quelque part mais cela se révèle plus difficile que prévu. Tous les hôtels que nous démarchons sont pleins. Du coup, nous passons au plan B : l’un de nous s’installe dans un café avec les sacs pendant que l’autre continue la tournée, plus léger et plus libre. Cette fois, c’est Clément qui s’y colle mais contrairement à d’habitude, il revient bredouille au bout d’une heure et demie. Entre la guesthouse insalubre et l’hôtel de catégorie moyenne prétentieux et cher, il n’y a aucun intermédiaire disponible ! De guerre lasse, nous optons pour un de ces hôtels : il faut bien dormir quelque part et nous chercherons autre chose le lendemain matin. 

   Effectivement, nous trouvons sans problème une guesthouse plus appropriée le mercredi matin puis nous nous attaquons à des formalités administratives. Le faible nombre de pages libres restant sur nos passeports devient préoccupant et on nous a parlé de la possibilité d’en faire rajouter. Nous allons donc nous renseigner à l’ambassade de France. Nous y apprenons que cela ne se fait plus mais que dans notre cas, nous pouvons nous faire délivrer un passeport d’urgence valable six mois.

   L’idée paraît bonne mais le projet tombe à l’eau quand nous apprenons que la délivrance d’un tel passeport demande au moins deux semaines ici. Nous n’avons pas l’intention de passer autant de temps à Vientiane et puis notre visa laotien expirerait sans doute avant. Passeport d’urgence, certes, à condition de ne pas être pressé ! Nous y renonçons donc et entreprenons à la place de décoller des visas périmés sur nos passeports.

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   Les visas chinois et népalais partent bien, dommage qu’il y ait à chaque fois des coups de tampons malencontreux qui débordent ! A l’ambassade du Cambodge où nous nous rendons un peu plus tard, l’employé refuse de coller son papier sur une page qui ne soit pas totalement vierge. Espérons que nous tomberons sur des interlocuteurs plus compréhensifs à l’avenir !

   Pour nous changer les idées, nous allons admirer le monument le plus sacré du Laos, un énorme stûpa un peu à l’écart du centre-ville. Plutôt que d’emprunter les services d’un tuk-tuk, nous louons pour nous y rendre de magnifiques vélos à une vitesse totalement dépourvus de freins. Ça n’a pas d’importance, la ville est plate et nous ne risquons pas de pédaler trop vite !

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   Quant au stûpa, il est un peu trop doré à notre goût et il fait mal aux yeux dans la lumière de l’après-midi !

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   Dans les jours qui suivent, nous flânons en ville en visitant quelques temples de temps en temps. Vientiane est une capitale remarquablement tranquille. Elle ne compte que deux cent mille habitants et il fait bon se promener sans se presser dans ses rues calmes.

   Certains temples que nous visitons ont été transformés en musées et ont donc échappé à un trop grand nombre de coups de peinture.

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   L’un d’eux abrite une magnifique collection de statues de Bouddha.

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   Il se dégage de ces monuments un certain charme contrairement à beaucoup d’autres lieux de culte en Thaïlande ou ici au Laos qui sont rénovés de façon un peu excessive avec des couleurs criardes. Dans certains cas on se croirait à Disneyland !

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   Nous avons pu noter une grande ferveur religieuse dans plusieurs temples importants de la capitale et une remarquable tolérance pour les touristes.

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   Le jeune homme venu se faire bénir et attacher un bracelet de tissu au poignet était très content de se faire photographier.

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   En fin de journée, une des activités favorites des habitants de Vientiane est de se rendre dans un des innombrables «beer garden» qui surplombent le Mékong. L’ambiance y est décontractée et naturellement, la délicieuse Beerlao coule à flots.

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   Au moment de dîner, nous n’avons que l’embarras du choix devant le grand nombre de restaurants de la ville. Comme la gastronomie laotienne n’est pas la plus savoureuse du monde et que l’idée d’un «laap» soulève le cœur de Clément depuis qu’il soupçonne que c’est une de ces traditionnelles salades qui l’a rendu malade, nous varions les plaisirs sans remord. Vestiges de la colonisation, on trouve à Vientiane une multitude de restaurants français et nous nous laissons tenter. Rillettes, corbeille de pain, entrecôte au roquefort, ballon de vin rouge... On a l’impression de se retouver à la brasserie du coin de la rue!

  Et encore, nous aurions pu nous rapprocher encore plus de nos racines !

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   Mais nous avons décidé d’attendre un peu pour savourer une bonne bolée de cidre.

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25 février 2008

Pakse, lundi 25 février 2008

Bienvenue à Gringo-land

   Le dimanche 17 février au matin, nous quittons Luang Prabang : on ne va pas visiter tous les temples de la ville, faut pas déconner ! Nous embarquons dans un bus pour Vang Vieng, à 6 ou 7 heures de route plus au sud.

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   Nous ne comptons pas y rester très longtemps (juste un jour et demi, le temps de faire une promenade à vélo dans les environs) car la description qu’en fait notre guide de voyage ne nous attire pas beaucoup. Le cadre et les paysages autour de Vang Vieng sont splendides mais la ville est devenue le plus grand repère de touristes du Laos et l’idée de se retrouver encore dans des rues où s’enchaînent guest-houses, restaurants et agences de voyage ne nous emballe pas.

   Le trajet en bus n’est pas de tout repos pour Clément qui ne se sent pas très bien depuis le réveil. La route est particulièrement sinueuse. Nous passons au milieu des montagnes pour descendre dans le sud et les virages se succèdent à un rythme incroyable. Il y a des voyages qui semblent durer une éternité... Le sac plastique sorti au cas où ça tourne mal ne sert finalement pas mais nous nous dépêchons de trouver un hôtel pour que Clément puisse enfin s’allonger et se remettre.

   Après quelques heures il devient évident que le trajet en bus n’était pas le seul souci. La nourriture au restaurant de la veille n’était sans doute pas très fraîche. Il faut bien que ça arrive de temps en temps. Et puis le malade n’est quand même pas à l’agonie malgré un peu de fièvre : il accepte de poser pour illustrer le blog.

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   Le lendemain, ça va déjà un peu mieux mais pas question de faire 30 kilomètres à vélo. De toute façon, le temps est une fois de plus très nuageux. L’horizon est bien gris.

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   Nous partons donc à la découverte de la ville, enfin des deux rues principales. C’est vite vu ! A gauche un restaurant-bar où l’on peut siroter un banana milkshake en regardant des épisodes de la série télé « Friends » et à droite un bar-restaurant avec milkshakes et « Friends » qui passe en continu ! Ce n’est pas une blague. Beaucoup de restos diffusent cette série sur leur télé toute la journée. Une autre spécialité de Vang Vieng c’est de rajouter de la drogue dans les boissons ou la nourriture (un shake devient ainsi un happy shake) pour mieux rigoler, allongé sur les banquettes devant la télé. On n’a pas essayé (oui, on sait on n’est pas drôles) mais à voir l’air un peu absent de certains, la formule doit rencontrer du succès.

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   Nous nous promenons un peu le long de la rivière et repérons la route où débutera notre tour en vélo demain si tout va bien. Si on veut, on peut aussi choisir de se faire emmener en tracteur-taxi. Les chauffeurs attendent les clients dans leur hamac.

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   Malheureusement, la nuit est assez « mouvementée » pour Clément. Le mardi matin, tout va mieux mais comme l’appétit n’est pas très grand, on ne va se lancer dans une activité sportive. Comme en plus le temps n’est toujours pas terrible, nous décidons de prendre un bus pour Vientiane en début d’après-midi. Ça devrait aller, il n’y a que trois heures de trajet. Un imodium et c’est parti !

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23 février 2008

Vientiane, samedi 23 février 2008

Luang Prabang : du froid, de la grisaille et des temples

   Au terme de trois heures de sawngthaew, nous arrivons à Luang Prabang en fin d’après-midi le jeudi 14 février.

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   Malgré ce déplacement vers le sud, le temps est toujours aussi gris et froid, nous nous assurons donc de la présence d’une douche chaude dans la chambre avant de choisir un hôtel. Quand il fait 30 degrés, ça n’a aucune importance, nous nous sommes pratiquement toujours douché à l’eau froide en Inde ou en Thaïlande mais quand il faut superposer tous nos vêtements pour être bien, ce luxe devient subitement nécessaire.

   Luang Prabang, ancienne cité coloniale française, est la ville plus célèbre du Laos. Son centre historique mêle belles demeures et temples bouddhistes, la visite de ces derniers constituant la principale attraction des lieux. En bons touristes, nous en visitons quelques-uns. Les sanctuaires contiennent pour la plupart un nombre impressionnant de statues de Bouddha dorées.

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   Malheureusement, l’extérieur serait beaucoup plus photogénique avec un rayon de soleil.

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   Même s’ils se visitent, ces temples ne sont pas pour autant des musées. Ce sont en fait des monastères où vivent un nombre important de religieux. Le soir lors de cérémonies, tous se rassemblent dans le sanctuaire pour prier et réciter des litanies. Mieux accueillis que d’autres lieux de culte, nous avons la possibilité de nous asseoir dans un coin pour écouter les chants : c’est une bien belle expérience.

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   Il y a aussi des cérémonies le matin mais elles ont lieu à 4 heures alors c’est un peu trop tôt pour nous !

   Contrairement à ce qui se passe dans beaucoup d’autres religions et même si certains se consacrent entièrement à l’état monastique, être moine n’est qu’une étape dans la vie d’un jeune garçon. Presque tous les hommes le deviennent à un moment ou à un autre, pour quelques semaines, quelques mois ou quelques années.

   Pour de jeunes garçons issus de familles peu fortunées dans de petites villes, être moine offre la possibilité de bénéficier d’une excellente éducation... gratuitement ! Dans beaucoup de monastères, nous sommes donc abordés par de jeunes moines-lycéens heureux de discuter et de travailler leur anglais. Il fait froid pour tout le monde et la robe safran n’est sans doute pas la tenue la plus chaude qui soit !

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   Luang Prabang possède également de fantastiques marchés et stands de nourriture. Le soir venu, nous nous régalons de soupes et de rouleaux de printemps servis sur de grandes tablées en plein air : ça serait encore plus sympa avec quelques degrés en plus mais c’est bien bon. En cas de petit creux dans la journée, quoi de plus délicieux qu’un sandwich à la baguette toute fraîche ? C’est aussi un des petit-déjeuners les plus appréciés de la ville.

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   Quant au marché d’artisanat qui s’installe chaque soir dans les petites rues du centre, il donne à Florence envie de tout acheter. Il plaît un peu moins à Clément qui délègue l’achat des souvenirs : « Tu n’as pas besoin de moi ? Euh, amuse-toi bien, moi je rentre à l’hôtel ! »

   Le samedi matin, nous nous levons tôt pous assister à l’un des rituels les plus importants dans la vie quotidienne monastique : la collecte des offrandes. Munis d’un bol à offrandes, les moines mendient leur nourriture de la journée que des fidèles leur distribuent en échange d’une bénédiction. C’est un véritable défilé de robes orange qui remplit les rues.

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   C’est un évènement qui a lieu partout dans les pays bouddhistes du sud-est asiatique mais à Luang Prabang, c’est devenu une attraction touristique majeure. Il y a les Occidentaux armés de leurs appareils-photo (comme nous) mais aussi des cars entiers de touristes bouddhistes, thaïlandais pour la plupart, qui débarquent pour effectuer une bonne action. Des nattes sont installées à leur intention, avec un panier de riz gluant et une assiette de bananes par personne pour qu’ils puissent s’installer juste avant le passage des moines et leur faire l’aumône, tout en se faisant photographier par leur guide. C’est toute une industrie !

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   Tout aussi étonnant, dans l’alignement des fidèles, il y a de jeunes garçons munis de sacs plastiques qui mendient aux moines la nourriture qu’ils viennent de recevoir. Certains repartent avec de quoi manger pour toute une famille !

   Dans la journée, la grisaille se dissipe enfin, le soleil brille et on gagne 15 degrés en une demi-heure. Hourra ! C’est bien agréable et ça fait de plus belles photos !

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   Et puis forcément, le coucher de soleil sur le Mékong est beaucoup plus appréciable quand il y a du soleil.

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   Luang Prabang est une jolie ville mais nous décidons tout de même d’en repartir le lendemain matin. Il y a un peu trop de touristes pour qu’on puisse vraiment ressentir le charme et l’atmosphère des lieux et puis si le beau temps se maintient, nous apprécierons de pouvoir nous adonner à des activités de plein air à Vang Vieng, un peu plus au sud.

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19 février 2008

Vientiane, mardi 19 février 2008

Vague de froid dans le nord du Laos

   Il nous faudra trois véhicules différents, pas moins, pour passer de Luang Nam Tha à Nong Khiaw. Aucun bus ne relie directement les deux villes.

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   Nous commençons par un bus d’une vingtaine de places en usage normal que le chauffeur remplit allègrement : il n’y a plus de place assise ? Pas grave, on installe des chaises en plastique dans l’allée centrale et c’est parti. Après 4 heures de trajet nous embarquons dans un pick-up, appelé ici «sawngthaew». C’est le moyen de transport le plus répandu au Laos pour les distances moyennes. Les passagers se font face sur deux bancs plus ou moins confortables installés à l’arrière. Et bien sûr on met le plus de gens possibles ! Pour cette fois nous sommes assis dans la cabine du conducteur, derrière lui. Difficile de savoir si c’est plus agréable qu’à l’arrière. Cependant Clément arrive à caser ses jambes sans trop de souci et nous évitons les courants d’air ainsi que les voisins qui passent leur temps à vomir, les Laotiens étant très nombreux à souffrir du mal des transports. Deux heures et demie plus tard, nouveau changement : nous montons dans un sawngthaew encore plus petit mais chargé comme il se doit.

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   Une heure et demie plus tard, nous arrivons enfin ! Nous ratons le célèbre coucher de soleil sur Nong Khiaw pour pas grand chose mais les couleurs sont tout de même jolies.

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   Le lendemain matin, c’est la surprise. Les nuages sont très bas, quelques petites gouttes tombent de temps en temps et surtout il fait froid. Incroyable : nous devons porter T-shirt à manches longues, pull, polaire et blouson pour être bien. Et encore, on aurait bien supporté gants et bonnets.

   Nous prenons notre temps en cette matinée, espérant que le soleil fasse son apparition un peu plus tard. Et bien, non, le même ciel triste reste présent toute la journée. De nombreuses randonnées sont faisables depuis Nong Khiaw mais avec ce temps nous y renonçons et partons juste visiter un grotte située à quelques kilomètres du village. L’endroit est historique car il a servi de refuge pour se protéger des bombardements lors de la guerre du Vietnam. L’accès à la grotte est à plusieurs mètres au-dessus du niveau du sol mais heureusement les escaliers et échelles ont été remplacés depuis la guerre.

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   A l’heure de l’apéro, nous trouvons des ingrédients bien français pour accompagner la Beerlao, l’excellente bière locale : morceaux de baguette et «Vache qui rit» font notre bonheur. On trouve du bon pain dans le pays et quelques spécialités françaises que l’on ne s’attendait pas à rencontrer ici !

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   Le jour suivant, re belotte, il fait gris et froid. Nous prenons quand même un bateau pour rejoindre Muang Ngoi Neua, une heure et demie en amont sur la rivière. Ce village est encore plus isolé que Nong Khiaw car il ne peut être atteint que par bateau. Nous prenons donc un  «longtail boat», ces embarcations étroites qui sillonnent les rivières laotiennes.

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   Le voyage n’est pas des plus agréables à cause de la température. Nous sommes au milieu d’une quinzaine de touristes. C’est sûr, nous avons ainsi moins froid, serrés les uns contre les autres. Mais nous pensions échapper un peu à la foule des visiteurs en nous rendant à Muang Ngoi. Décidémment, le Laos est lui aussi très tracé et envahi par les voyageurs occidentaux.

   Le village lui-même ne présente d’ailleurs pas un grand intérêt : on a l’impression qu’une maison sur deux fait office de guest-house et que l’autre moitié abrite un restaurant. Nous sommes juste bien placés pour partir en balade pour voir les spectaculaires montagnes des alentours. Malheureusement la météo ne s’améliore pas et c’est sous un ciel menaçant que nous partons pour une rando de 3-4 heures.

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   Les paysages doivent être magnifiques par beau temps.

   Après avoir visité sans grand enthousiasme une grotte à une demi-heure du village (les nombreuses grottes du pays sont présentées comme des attraits touristiques majeurs même si nous ça ne nous intéresse pas spécialement,) nous continuons la marche au milieu des champs jusqu’à un hameau.

   Nous rencontrons en chemin plusieurs chasseurs d’oiseaux armés d’antiques pétoires. On ne sait pas si les fusils sont très précis mais ils sont très jolis.

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   Puis nous arrivons dans le petit village, plus authentique que Muang Ngoi. Il n’y a pas de touriste à l’horizon malgré les deux petites guest-houses. Nous aurions dû apporter des affaires pour passer la nuit ici, ça aurait été bien sympa. Comme partout en ce moment les habitants se rassemblent autour de feux pour pouvoir se réchauffer un peu.

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   La jeune fille du restaurant où nous buvons un thé aurait bien voulu nous garder pour la nuit mais nous retournons quand même à Muang Ngoi en nous pressant un peu pour éviter de marcher après la tombée du jour.

   Au réveil le jeudi 14, le temps est toujours aussi pourri. Du coup nous n’hésitons pas beaucoup et décidons de nous rendre à Luang Prabang, la ville la plus connue du Laos. Pour visiter les temples bouddhistes, c’est moins grave si la météo est mauvaise. Nous y trouverons en plus des logements plus confortables et sans doute plus chauds.

   Avant cela, nous devons reprendre un bateau vers Nong Khiaw. Il y a foule à quitter Muang Ngoi ce matin : trois longtails sont affrétés. Ce qui nous surprend plus, c’est la répartition du poids entre eux. En effet sur le même bateau on embarque la moitié des gens plus pratiquement tous les sacs des touristes à vouloir partir. Le déséquilibre est flagrant et ça se confirme une fois que l’embarcation est poussée dans la rivière : elle est très basse sur l’eau.

   Ca ne semble pas inquiéter le conducteur. Nous avons pris place dans ce premier bateau et il est vrai que l’on a du mal à se faire une idée de ce qui est raisonnable ou pas dans un tel cas. On se dit que les Laotiens font ce transport tous les jours et qu’ils doivent parfaitement savoir ce qu’ils font. Ceci dit il est quand même stupide de voir deux bateaux à moitié pleins et un autre totalement surchargé. Nous partons donc pas forcément entièrement rassurés même si la rivière n’est pas large et qu’elle est peu profonde en cette saison. A priori, même si le longtail coule, on ne va pas se noyer !

   Cependant le conducteur semble se rendre compte lui aussi que nous sommes un peu trop lourds. Au bout de cinq minutes, nous accostons sur une petite plage le long de la  rive et attendons les deux autres embarcations. Pas de chance, la première passe sans s’arrêter. Heureusement, la deuxième nous repère et vient s’arrêter à côté de nous. Le conducteur demande alors à trois ou quatre personnes de changer de bateau. Trouvant que ce n’est pas suffisant, nous sommes finalement six à passer chez le voisin. Etant près de la sortie, nous faisons partie de la transaction et c’est sans regret aucun que nous nous installons dans notre nouveau longtail. Nous laissons quand même derrière nous nos gros sacs, nous les récupérerons à Nong Khiaw.

   Notre bateau va bien plus vite que le précédent et nous arrivons un peu avant 11 h à Nong Khiaw. Des sawngthaews attendent pour partir à Luang Prabang, nous allons pouvoir enchaîner les transports. Il n’y a plus qu’à attendre nos sacs. Dix minutes, vingt, une demi-heure, trois quarts d’heure : toujours rien ! On commence à se demander s’il n’est pas réellement arrivé quelque chose. Finalement, c’est une heure après nous que notre bateau initial arrive, un retard conséquent sur un trajet d’une heure !

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   Enfin, ce n’est pas tout à fait le même : il y a eu un changement entre-temps, ce qui explique le retard, car l’autre bateau prenait l’eau ! Mais tout le monde va bien à bord, seuls quelques sacs sont un peu mouillés. En tout cas c’était vraiment n’importe quoi : c’était un bateau pourri qui était chargé à ras bord...

   Nous récupérons nos sacs et montons dans le sawngthaew qui nous emmène à Luang Prabang. Nous ne regrettons pas d’avoir changé d’embarcation, cela nous a permis de réserver les places dans la cabine avant l’arrivée de la foule : l’idée d’effectuer les trois heures de voyage dans le vent et le froid n’est pas des plus réjouissantes. Nous espérons retrouver des températures de saison à Luang Prabang et si le soleil pouvait se mettre de la partie...

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18 février 2008

Vang Vieng, lundi 18 février 2008

Sticky rice à gogo

   Le jeudi 7 février au matin, nous partons en trek pour trois jours. Notre groupe se compose de quatre randonneurs (Dominique et Simon, un couple franco-anglais, effectuent le trek avec nous), d’un guide et d’un assistant. Nous commençons par rejoindre notre point de départ en tuk-tuk puis nous attaquons la marche proprement dite. Nous montons les terrasses au-dessus du village où nous avons commencé à marcher avant d’entrer dans la forêt.

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   En prévision d’une longue journée d’effort, nous avons pris le matin un solide petit-déjeuner. Nous sommes donc un peu surpris (et guère motivés) quand notre guide nous propose la pause du midi au bout d’une heure de marche. Nous obtenons de continuer encore une heure avant de manger et nous faisons bien, le repas qu’on nous sert sur des feuilles de bananier est délicieux et très copieux. Nous avons notamment droit à d’énormes portions de riz gluant qui constitue la base d’un repas au Laos.

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   Le ventre bien plein (trop plein ?), nous repartons, mais pas pour longtemps. Nous atteignons en effet notre étape du soir en moins d’une heure. Comme il est encore tôt, nous avons le temps d’aller visiter l’école du village et de voir dans quelles conditions les enfants suivent leurs leçons. L’école est composée de deux salles de classe où se répartissent quatre niveaux. Aujourd’hui, il n’y a qu’un professeur présent, le second est absent en raison des festivités liées au nouvel an chinois que l’on vient de célébrer. Au programme de cette fin de journée, une leçon d’écriture...

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   Comme toujours,  il y a les élèves concentrés.

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   Il y a ceux qui sont un peu plus dissipés

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   Et ceux qu’on ne s’attend pas à trouver là !

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   A l’heure de la sortie, tout ce petit monde se rue vers le village et ce qui va devenir la principale attraction du lieu pendant toute la soirée : l’unique point d’eau. Douche, lessive, nettoyage des légumes, vaisselle... la fontaine de désemplit pas.

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   De notre côté, nous profitons de cette fin d’après-midi pour comprendre un peu mieux les modalités de notre «écotrek». Nous nous trouvons pour la nuit dans un village Hmong et nous sommes logés dans une maison qui appartient à l’office du tourisme de Luang Nam Tha, la ville d’où nous avons organisé le trek. Nous ne logeons donc pas chez l’habitant mais il existe un roulement entre les familles du village pour venir aider les guides à cuisiner des plats traditionnels pour les randonneurs. De la sorte, tout le monde profite à son tour des retombées du tourisme sans que personne n’en devienne dépendant. Par ailleurs, on ne trouve dans le village ni de magasin de souvenirs, ni d’endroit où acheter de l’eau, des gâteaux ou de la bière... Personne n’a donc rien à nous vendre ! Autre signe du faible impact du tourisme sur le mode de vie des habitants, pas un enfant ne viendra nous demander de crayon, de bonbon ou d’argent.

   Notre logement offre un confort «simple» mais nous n’avons pas besoin de plus : une pièce unique au sol en terre battu avec une rangée de lits en bois un peu surélevés.

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   Il est bien sûr difficile d’estimer la répartition exacte des sommes que notre présence met en jeu mais nous pouvons du moins constater qu’elle profite à un large nombre de personnes. Bref, la formule de notre trek, contrairement à ce que nous avons pu voir dans d’autres pays, nous paraît réellement respectueuse des communautés que nous visitons, tout en les aidant à se développer et à protéger leur habitat. Une partie de l’argent finance en effet un parc national qui aide à limiter la déforestation.

   Suivant la formule, une famille vient effectivement aider à préparer le repas, énorme et délicieux. Les portions de riz sont encore une fois impressionnantes. Nous craignons un peu de voir le trek se transformer en séjour-gastronomique et nous espérons marcher un peu plus le lendemain. En attendant, nous trinquons avec le chef du village au «lao lao», l’alcool de riz local. Comme le veut la coutume, nous vidons chacun notre tour notre verre en espérant qu’il n’y aura pas trop de re-remplissage !

   Par chance, le chef a mieux à nous proposer. Il nous emmène assister à une cérémonie présidée par un des chamans du village pour guérir une femme malade. Nous sommes un peu réticents à l’accompagner, nous ne voulons pas être indiscrets mais on nous assure qu’il n’y a pas de problème. Dans une maison voisine, un cochon à été sacrifié et le chaman, debout sur un banc en face d’une série de bougies, professe des incantations pour inciter le mauvais esprit à quitter le corps de la patiente pour celui du cochon. Nous ne restons pas jusqu’au bout (ça peut durer deux heures) et nous ignorons toujours si la cérémonie aura été profitable à la patiente mais assis dans un coin sur de petits bancs, en écoutant les litanies du chaman, on a du mal à se dire qu’on vit bien sur la même planète...

   Le lendemain, après un substantiel petit-déjeuner à base de riz, nous reprenons la marche. Nous passons quasiment toute la journée dans la forêt. Devant presque chaque végétal, nos guides nous expliquent l’usage qu’on peut en faire. Il y a les plantes médicinales, les racines qui servent de colorant, les tubercules qu’il faut laisser tremper trois jours avant de pouvoir les consommer, les fleurs qui contiennent un sirop sucré et une multitude de fruits amers qui nous paraissent immangeables mais qui sont consommables avec du piment. C’est la phrase qui revient le plus souvent :  « This you can eat with chili » ! Joignant la pratique à la théorie, nous ramassons une foule de légumes et condiments pour le repas du soir.

   En attendant, c’est l’heure du déjeuner. En quelques minutes, nos guides improvisent nappe, bols et baguettes à partir de feuilles de bananier. Sur notre table, un énorme repas préparé au village le matin et bien sûr, une quantité de riz conséquente. Nous avons même droit à des verres que notre guide taille dans du bambou.

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   Ce jour-ci, nous marchons un peu plus longtemps et c’est en fin d’après-midi que nous arrivons au village du soir, habité par des représentants d’ethnies Khamu et Lenten.

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   Selon la même formule, des habitantes viennent aider notre guide à préparer le dîner. Voilà un canard qui s’apprête à passer un mauvais quart d’heure.

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   Au menu, c’est donc « laap de canard », une sorte de salade laotienne à la menthe et au citron vert, pousses de bambous accomodées de différentes manières, et sticky rice. Nous goûtons également au produit de notre récolte de la journée. Naturellement,  nous n’échappons pas au lao lao lors du verre de l’amitié avec le chef du village et nous avons même droit à un autre breuvage, une sorte de « vin » local à base de grains de riz fermentés. Dans une immense jarre, on verse l’alcool jusqu’au tiers environ et on remplit le resta du pot avec de l’eau. Le jeu consiste à boire à la paille et à plusieurs une certaine quantité contrôlable en réajustant constamment le niveau d’eau. En espérant que l’alcool est suffisamment fort pour désinfecter l’eau si besoin est, nous joignons donc la moitié du village autour de la jarre.

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   Le lendemain, nous reprenons notre marche à travers la forêt jusqu’au point final du trek où un tuk-tuk nous attend pour nous ramener à Luang Nam Tha en milieu d’après-midi. Nous poursuivons notre découverte des plantes, des arbres et des fruits des bois et nous nous voyons servir de gigantesques portions de sticky rice, à la fois au petit-déjeuner et lors du lunch dans la forêt. C’est une chance que nous aimions ça!

   De retour en ville, nous savourons évidemment les bienfaits d’une douche chaude et nous nous interrogeons sur la suite à donner à notre séjour. Nous pourrions quitter Luang Nam Tha dès le lendemain mais nous décidons de rester une journée de plus dans la région pour assister à un festival qui se déroule dans un village proche, habité par une communauté Thai Dam.

   Le jour suivant, nous louons donc des vélos pour nous y rendre. L’ambiance de la fête est tout à fait comparable à celle d’une kermesse en France, avec une touche d’exotisme tout de même. Il y a des manèges (à propulsion manuelle) pour les enfants.

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   On voit aussi des jeux d’adresse, des stands de restauration, des concours de lancer de toupie :

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   Bien sûr, il y a aussi un concours de danse avec des représentants de différents villages des environs. Les danses sont plutôt lentes et monotones mais les costumes sont jolis.

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   Après cette journée au village et une dernière balade dans les environs, nous décidons de quitter la région le lendemain. Il y a beaucoup d’autres endroits à découvrir au Laos.

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1 février 2008

Luang Prabang, vendredi 15 février 2008

L’arrivée au Laos

   Le mardi 5 février au matin, nous entrons au Laos. Depuis Chiang Khong côté thaïlandais où le bus nous a déposé, il n’y a qu’à traverser le Mékong en bateau pour franchir la frontière. Nous qui pensions trouver moins de touristes au Laos, on a l’impression que c’est raté : nous partageons notre embarcation avec une dizaine d’autres Occidentaux et deux autres bateaux pleins de sacs à dos et de routards nous suivent... Quoiqu’il en soit, nous posons pied à terre sur l’autre rive dans la ville appelée Huay Xai, heureux de partir à la découverte d’un nouveau pays.

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   Les formalités d’entrée prennent un peu de temps vu le nombre de personnes à arriver au même moment mais tout se passe normalement, même si nous commençons à nous inquiéter face au peu de pages libres dans nos passeports. Si chaque pays où nous devons encore aller prend une page pour lui tout seul, ça ne va pas le faire...

   Nous ne comptons pas rester à Huay Xai, d’ailleurs il n’y a pas grand chose à y faire. Nous voulons partir tout de suite plus au nord, à Luang Nam Tha. Le nord du pays est très montagneux et propice à de belles randonnées qui permettent en plus de visiter des villages reculés où habitent diverses ethnies. Nous nous rendons après un arrêt petit-déjeuner à la gare routière de Huay Xai et achetons des billets pour un bus qui part deux heures plus tard. A notre grande surprise, on nous annonce seulement quatre heures de trajet. Effectivement, une fois partis, nous comprenons rapidement que le voyage sera deux fois plus court que prévu : la route est toute neuve. Ce sont les Chinois qui l’ont construite récemment pour leur permettre de rejoindre plus vite la Thaïlande !

   Même si le chauffeur ne semble pas encore être habitué à l’asphalte, il roule en effet très très prudemment, ce qui nous étonne fort, nous arrivons effectivement en quatre heures environ à Luang Nam Tha.

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   Nous trouvons très facilement un hôtel bon marché et impeccable et même un distributeur automatique de billets. Et il n’y a pas besoin de savoir lire le laotien pour le trouver, la colonisation française a laissé quelques traces.

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   La petite ville de Luang Nam Tha elle-même ne présente pas un grand intérêt mais il est agréable de se promener à vélo dans les environs. C’est ce à quoi nous occupons notre journée du mercredi.

   Les "endroits à voir" comme le stûpa en ruine ou la petite cascade à quelques kilomètres du centre ne sont pas des plus intéressants mais nous prenons plaisir à découvrir la vie des habitants dans les petits villages que nous traversons. Tous se ressemblent beaucoup.

   Les maisons sont presque toutes construites sur pilotis, les murs sont faits de planches de bois ou d’écrans de bambous tressés et le toit est fait de plaques de tôle ou plus généralement de végétaux.

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   Les animaux vivent pratiquement en liberté autour des maisons. Chiens, chats, cochons, poules et canards semblent vivre en bonne harmonie.

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   Les rizières s’étendent sur de grandes surfaces autour des villages. C’est sûr, nous sommes bien en Asie du Sud-Est !

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   Bien sûr, dans la journée on croise surtout des enfants sur leurs vélos (ou à deux sur le même). Nous n’échangeons pas de "hello" à l’anglaise mais le "sabai dii" national.

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   Le niveau de vie très bas saute évidemment aux yeux. Le pays, qui comme le Vietnam et la Chine est toujours officiellement communiste, s’ouvre et se développe petit à petit mais tout cela est encore très lent par rapport à ses voisins. Les gens sont très souriants et décontractés en apparence mais la vie ne doit pas être facile dans ces petits villages.

   Le soir, nous nous engageons pour un trek de trois jours dans les montagnes environnantes à partir du lendemain. L’office du tourisme de Luang Nam Tha organise ces "éco-tours" qui ont bonne réputation. Le préfixe "éco" est sensé garantir un respect à la fois de l’environnement et des villages où nous logerons, une grande part de ce que nous payons étant reversée directement aux habitants. Nous verrons bien ce qu’il en est en réalité.

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Embarquement au Laos
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